Le territoire roannais solidaire avec l’Ukraine ! Au lendemain de l’invasion du pays par l’armée russe le 24 février, Yves Nicolin avait réuni 103 maires de l’arrondissement, qui ont décidé de s’unir pour mettre en place des actions envers le peuple ukrainien victime des affres de la guerre.Ce week-end, un bus solidaire acheminait à Legnica (ville jumelle de Roanne en Pologne) près de 4T de matériel (denrées alimentaires, couvertures, articles d’hygiène et médicaux…) collecté auprès des habitants, de la Clinique du Renaison, de l’Hôptal de Roanne, des Hôteliers  dans un souci humanitaire. Lors de son retour lundi matin, il conduisait à Roanne 38 Ukrainiens (13 familles, pour 20 enfants et 18 adultes) fuyant les zones de conflit à travers tout le pays. Les déplacés d’Ukraine ont été accueillis à la Halle-Vacheresse autour d’un petit déjeuner par des élus qui les invitaient également à se reposer sur des lits de camp. Ils étaient ensuite pris en charge par les services de la Ville de Roanne, de secours et de santé, l’association Entraide Pierre-Valdo, des interprètes et des bénévoles de l’association Roanne-Ukraine.. Tous se verront délivrer un titre de séjour, qui leur garantira un statut de « déplacé ». Dès ce soir, les familles seront hébergées en famille d’accueil et dans des logements rendus disponibles par le bailleur social Opheor et équipés par de nombreux bénévoles pour les recevoir dans les meilleures conditions.

« Heureux de les savoir ici en sécurité »

À proximité de la frontière allemande, ce périple s’est aussi avéré une expérience éprouvante pour les accompagnateurs roannais : « Samedi soir à Legnica, des policiers polonais nous ont aidé à décharger notre transport, à proximité de la frontière allemande. Le maire adjoint nous a ensuite conduit dimanche matin dans trois centres d’hébergement (une ancienne école, un centre jeunesse et un internat) pour rencontrer les réfugiés. Notre mission ? Accompagner des Ukrainiens désireux de venir en France, leur expliquer leurs droits ou comment ils allaient être pris en charge… Avec la promesse de les ramener dans leur pays une fois la guerre terminée. La France, pour eux, c’est l’inconnu et la barrière de la langue leur fait très peur, mais ils sont adorables ! Nous avons pu échanger sur leur parcours de vie, certains ont déjà créé des liens. Tous souhaitent reprendre une vie normale. Beaucoup ont demandé à travailler, scolariser les enfants… » Et les guides d’afficher leur satisfaction : « Désormais, notre objectif est de les accompagner au quotidien. Même si cette situation nous fend le cœur, nous avons énormément de plaisir à les accueillir et sommes de tout cœur avec eux. Des colis alimentaires les attendent dans chaque appartement. Bien sûr sur le territoire, tous sont libres de leurs mouvements. Nous espérons que les hommes restés en Ukraine seront heureux de les savoir ici en sécurité. À terme, notre plus grand plaisir sera de tous les ramener à la maison ! »